Pour obtenir une **Brique clé-en-main** et pouvoir l’utiliser directement sans avoir besoin de connaissances particulières, il faut se rapprocher d’une association locale qui fournit des Briques Internet à ses adhérents, comme celles référencées sur [le site de FFDN](http://db.ffdn.org).
* Une carte micro-SD (des [Transcend 300x](http://www.amazon.fr/Transcend-microSDHC-adaptateur-TS32GUSDU1E-Emballage/dp/B00CES44EO) pour des raisons de performance/stabilité).
* Un adaptateur secteur [européen](https://www.olimex.com/Products/Power/SY0605E/) pour alimenter la brique. L’alimentation via USB semble peu stable.
* Un câble Ethernet/RJ-45 pour brancher la Brique à son routeur.
* [AR9271](http://fr.aliexpress.com/item/Atheros-AR9271-Chip-150Mbps-Mini-USB-Wifi-Adapter-with-5dBi-Antenna/32344771975.html) (libre, mais limitée à sept connexions simultanées maximum)
1. Télécharger l’image ([lime1](http://repo.labriqueinter.net/labriqueinternet_A20LIME_latest_jessie.img.tar.xz) ou [lime2](http://repo.labriqueinter.net/labriqueinternet_A20LIME2_latest_jessie.img.tar.xz)), valider son *checksum MD5*, puis la décompresser :
2. Identifier le nom de la carte micro-SD (SDNAME) en tapant la commande `ls -1 /sys/block/`, en insérant la carte micro-SD (éventuellement à l’aide d’un adaptateur) dans son ordinateur, puis en retapant la commande `ls -1 /sys/block/`. Le nom de la carte micro-SD (SDNAME) correspond à la ligne qui apparaît en plus après la seconde saisie (e.g. *sdb* ou *mmcblk0*).
4. Mettre la carte micro-SD dans une Brique, connecter la brique à votre routeur avec le câble Ethernet, puis brancher l’alimentation. La brique démarre normalement toute seule, et les LEDs du port Ethernet se mettent à clignoter au bout de dix secondes maximum.
* soit avec une commande comme `arp-scan --local | grep -P '\t02'` ou bien avec la commande `arp-scan --local -I wlan0 | grep -P '\t02'` si votre ordinateur est connecté en WiFi.
Pour les commandes suivantes, nous admettons que l’adresse IP locale de la Brique est **192.168.4.2**. Remplacer par l’adresse IP précédement déterminée.
Nous installons ici la Brique de **michu.nohost.me**. Remplacer ce nom par le nom de domaine choisi (et comme précédemment l’IP 192.168.4.2 par celle de la brique)
1. Mettre à jour le fichier `/etc/hosts` de son ordinateur client pour pouvoir accéder à la Brique en local via **michu.nohost.me**, en ajoutant à la fin :
2. Procéder à la [postinstallation](/postinstall_fr) en se connectant à la Brique sur https://michu.nohost.me (accepter l’exception de sécurité du certificat).
3.**Créer le premier utilisateur** : se rendre dans l’interface d’administration YunoHost (ici https://michu.nohost.me/yunohost/admin), entrer le mot de passe d’administration puis se rendre dans **Utilisateurs** > **Nouvel utilisateur**.
Il faudra entrer un **nom d’utilisateur** sans majuscule/espace/tiret, un **nom/prénom/pseudo** en deux parties (obligatoires, merci LDAP) qui correspondra au nom qui apparaîtra sur les futurs emails de l’utilisateur, ainsi qu’un **quota d’email** éventuel et un **mot de passe** (*à ne pas confondre avec le mot de passe d’administration dans ce cas*).
4.**Installer l’application VPN Client** : se rendre dans **Applications** > **Installer**, et entrer `https://github.com/labriqueinternet/vpnclient_ynh` dans le champs **URL** du formulaire **Installer une application personnalisée** tout en bas de la page. L’adresse du serveur peut être configurée plus tard (utiliser par exemple `dummy.vpn`).
5.**Restreindre l’accès à l’application VPN Client** (optionnel) : se rendre dans **Applications** > **VPN Client** > **Accès** et sélectionner l’utilisateur précédemment créé, de sorte que les futurs potentiels nouveaux utilisateurs ne puissent pas modifier les paramètres d’accès VPN.
6.**Configurer l’application VPN Client** : se connecter à l’**interface utilisateur** (ici https://michu.nohost.me/yunohost/sso/) et entrer les identifiants de l’utilisateur précédemment créé. Vous devriez voir apparaître **VPN Client** dans votre liste d’application :
De manière générale, il convient bien sûr d’éditer les paramètres en fonction de son fournisseur d’accès VPN. Ce dernier devra vous fournir des certificats et/ou des identifiants ainsi qu’un préfixe délégué IPv6.
7.**Installer l’application Hotspot** : s’assurer que l’antenne WiFi est bien branchée, et répéter les étapes **4**, **5** et **6** en installant à l’aide de l’URL `https://github.com/labriqueinternet/hotspot_ynh` :
8.**TESTER** : la Brique devrait être accessible via l’IP publique que sa connexion VPN lui procure. Si l’utilisateur a opté pour un nom de domaine en **.nohost.me**, patienter quelques minutes que son IP se propage sur le serveur DNS de YunoHost. Si l’utilisateur a opté pour son propre nom de domaine, c’est le moment de [configurer ses enregistrements DNS](/dns_config_fr) correctement chez son registrar.
Si tout se passe bien côté **hotspot**, un réseau WiFi du nom choisi par l’utilisateur à l’étape 7 devrait être visible, et devrait vous router tout bien vers l’Internet.
* **Supprimer le CRON DynDNS** : si l’utilisateur a opté pour un nom de domaine en **.nohost.me**, YunoHost a configuré automatiquement un client DynDNS sur la Brique qui va avertir le serveur DNS d’un potentiel changement d’IP publique. Or, l’IP fournie par la connexion VPN **est fixe**. Il convient donc de supprimer ce client, qui pourrait malencontreusement mettre à jour l’IP dans les DNS si la connexion VPN venait à tomber :
* **S’assurer du nom de l’interface WiFi** : lors du changement d’antenne WiFi (même si le modèle reste le même), il peut arriver que le nom de l’interface WiFi change, typiquement de `wlan0` à `wlan1`. Pour continuer à utiliser l’application **hotspot**, il faut se rendre sur l’interface web de configuration de l’application (étape 10) et mettre à jour le **Device**.
* **Ajouter un CRON de restart du service VPN** : selon les paramètres VPN client et serveur, il peut arriver que la connexion soit instable, et que le client VPN tombe de temps en temps. Pour s’assurer qu’il redémarrera automatiquement, une bonne méthode *quick’n’dirty* et de tester que le service tourne et de le redémarrer dans le cas contraire :
Amavis est un antivirus qui s’occupe de regarder si les pièces jointes des emails ne sont pas vérolées. Il est très lourd et tombe souvent en panne sur des petites machines comme la Brique. Pour arrêter Amavis, éditer le fichier `/etc/postfix/main.cf` et commenter la ligne 90 (normalement) :
* **Mettre à jour la configuration SSH** : par défaut, la connexion SSH en tant que **root** est possible sur la Brique ce qui est considéré comme une faille de sécurité. Quand vous voulez vous connecter en SSH, il est préférable de le faire en tant qu’**admin** : cet utilisateur (qui est sudoer) a été créé automatiquement avec le même mot de passe que **root**. Pour ne garder que la connexion en tant qu’**admin**, il convient d’éditer le `/etc/ssh/sshd_config` et de passer **PermitRootLogin** à **without-password**.
* **Configurer le reverse DNS** : pour s’assurer du bon fonctionnement du serveur email, il est recommandé de configurer un reverse DNS pour son IP. Il faut s’adresser au fournisseur de VPN. En tant que FAI associatif, c’est un service faisable, autant le demander !
* **Configurer le DKIM** : avec un SPF et un PTR bien configurés dans les DNS, les emails envoyés par la Brique ne devraient pas être considérés comme spam. Ceci dit, GMail et d’autres dégraderont considérablement le spamscore si le DKIM n’est pas configuré également.
Cette opération est longue mais à considérer pour avoir un serveur email irréprochable en production. Plus de renseignement sur [la page de documentation appropriée](/dkim_fr).
* **Attention à la RAM** : sur le modèle A20-OLinuXino-LIME, les **512 Mo** partent vite. Les applications PHP ne sont pas très gourmandes, mais Searx et Etherpad Lite sont par exemple à installer avec des pincettes. Ce sont Amavis et MySQL qui consomment le plus de RAM. Amavis sera bientôt remplacé par rspamd qui est moins gourmand en ressources. Toutes les apps officielles fonctionnent sans problème de RAM avec le A20-OLinuXino-LIME2 (qui a 1 Go de RAM).
* Attention à bien veiller à ce que les répertoires utilisateurs soient bien créés (étape 5.) dans `/var/mail` et `/home/`, sans quoi plusieurs bugs seront observables dans l’interface d’administration (erreurs 500 en pagaille).